Exposition de deux artistes contemporains travaillant sur le thème de "La Jeune Fille et la Mort", à la galerie No SmokingAvec Vanina Langer et Hervé BohnertLe thème de
La Jeune Fille et la Mort prend racine dans de très vieilles traditions mythologiques. Cette vision ancienne est mise en forme à la fin du XVe siècle et devient le thème de La Jeune Fille et la Mort
La grande épidémie de peste au milieu du XIVe siècle a profondément changé l’imagede la mort. De grandes recrudescences
survinrent, la peur de la peste a entrainée une fascination pour la mort dont nous gardons des témoignages aujourd’hui encore. C’est sur ce contraste que s’appuie une grande partie de l’iconographie
actuelle de la mort.
C’est parce que « La jeune fille et la mort » appartiennent à l’histoire passée autant qu’à notre histoire contemporaine que
la galerie No smoking à invité
Vanina Langer et
Hervé Bohnert. La jeune fille et son corollaire la mort de par sa présence dans nos civilisations anciennes et actuelles nous côtoient au quotidien.
Vanina Langer et Hervé Bohnert abordent le thème chacun à sa façon sous forme de dialogue.
Vanina Langer nous plonge dans l’univers du livre de façon assez surprenante. De par son contenu elle nous invite à un voyage sans répit pour redécouvrir un univers jalonné par ses dessins innocents, d’une enfance qui est peut être la sienne, d’un monde livresque sombre et lumineux.
L’artiste fouille, sélectionne quelques détails, coupe dedans, recadre et crée une série sans fin de petits morceaux d’images. On découvre tout au long de ce long voyage dans son livre des éclats de peinture découpés, redécoupés, ajourés, troués, parés, recollés qui donne de la magie à son œuvre. « La jeune fille » vit, respire, se déplace, disparaît et réapparaît, se livre parfois dans une bataille avec la mort pour finalement flirter et se livrer à son amant, la mort.
Pas vraiment photographe ni sculpteur, pas vraiment plasticien, pas du tout dans le système et donc totalement libre,
Hervé Bohnert est un de ces artistes intuitifs et spontanés qui oeuvrent comme d'autres respirent. Une simple visite à son domicile, saturé d'objets précieux et étranges, toujours en rapport avec la mort, suffit à comprendre que son univers hors norme impose une nécessité de créer. Une source pure.
Ses "Vanités" sont de vieux portraits photographiques grappillés dans des vide greniers sur lesquels il y grave des habits d'ossements. Un jeu ? Une pichenette ? Un défi ? Sans doute tout cela.
Ces tatouages désinvoltes sur l'image de personnes sans doute décédées (nous, plus tard !), sont paradoxalement une forme de renaissance. Une seconde vie accordée par la " grande faucheuse " qui semble s'amuser à tendre ses deux doigts en V au-dessus des têtes, pour un gag triomphant.
Si ses sculptures s'échappent de la surface du plan photographique et contiennent un message tragique, caché dans un volume, elles disent cependant la même chose : Vie et mort sont les seules réponses d'un "pile ou face" que nous lançons chaque matin.
Cette accumulation de "jeux de massacre" prend ici un sens universel, autrement plus signifiant que les angoisses de notre petit nombril.
Vernissage le vendredi 6 juin à 18h00du 06/06/2008 au 13/07/2008du mercredi au samedi de 15h00 à 19h00 et sur rendez vous tous les matins
Galerie No Smoking
19 rue Thiergarten
Entrée libre
Tél : 03 88 32 60 83Pour plus d'informations :
http://www.galerie-nosmoking.com