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Photo : R. Fausser


Quels sont vos projets pour le quartier-gare ?

Nous avons posé la question à huit listes engagées à Strasbourg dans les élections municipales de 2014

Un questionnaire détaillé a été envoyé aux huit listes candidates aux élections municipales, concernant un certain nombre de problématiques du quartier-gare. Seules trois listes ont pris le temps de nous renvoyer ce questionnaire, malgré une relance. Vous pouvez prendre connaissance de leurs réponses ci-dessous selon un code couleur :
- liste conduite par Roland Ries (PS),
- liste conduite par Fabienne Keller (UMP),
- liste conduite par Alain Jund (Verts).
Pour faciliter encore la lecture, les initiales des têtes de listes (R.R., F.K. et A.J.) sont spécifiées au début de chaque réponse.

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Aménagements, tram

Une extension du tram vers Koenigshoffen est prévue, qui passera par les boulevards du quartier. Maintiendrez-vous ce projet ?
R.R. J’ai souhaité qu’une solution alternative puisse être proposée rapidement pour desservir Koenigshoffen suite au retard pris par le projet du tram-train. Je m’engage donc à réaliser ce projet qui permettra également d’améliorer la desserte du quartier gare. Nous profiterons de cette ligne pour repenser les aménagements des boulevards.
F.K. L’extension du tram vers Koenigshoffen est prévue et donnera lieu à une concertation globale des secteurs traversés.
A.J. Le projet de tram sur fer en direction de Koenigshoffen d’un côté et de Vendenheim de l’autre doit non seulement être maintenu mais son calendrier doit être accéléré afin de répondre aux demandes des habitants des quartiers ouest et des communes du nord. Cette décision de juillet 2013 (conseil de CUS) s’est également renforcée par la ligne de BHNS (bus à haut niveau de service) qui met la gare en lien direct avec Cronenbourg, le CNRS et l’Espace Européen de l’Entreprise.

Si oui, ferez-vous de cette nouvelle ligne une occasion de requalifier le secteur sud du quartier (de la Porte Blanche à la Porte de Schirmeck et les rues adjacentes) et de quelle manière ?
R.R. Nous profiterons de cette ligne pour repenser les aménagements des boulevards.
F.K. Les secteurs traversés seront requalifiés, et chaque mode de transport doit être représenté (transports en commun, piétons, cyclistes, automobile), les aménagements doivent permettre un juste partage entre ces modes sans générer de conflit ni d’agressivité, les déplacements doivent pouvoir se faire en toute sécurité.
A.J. La ligne de tram qui traversera le quartier du nord au sud sera l’occasion de mener une requalification complète des boulevards allant de la Place de Haguenau à la Porte de Schirmeck et jusqu’au croisement entre la rue de Saâles et le boulevard de Lyon. Cette requalification devra, de manière prioritaire, prendre en compte les habitants, les piétons, les cyclistes (pistes). Certes ces boulevards sont des lieux de « passage » voire de transit pour beaucoup, ils doivent d’abord le rester pour les usagers des transports collectifs qui vont être de plus en plus présents. Cette requalification devra également s’accompagner d’une amélioration des conditions de vie des habitants : espaces publics, traversée, sécurité pour les enfants mais également les adultes…

Quels sont vos projets pour l’amélioration du cadre et des conditions de vie des habitants et de l’image de cette partie du quartier ?
R.R. Avec l’arrivée du tramway dans votre quartier, l’effort de requalification du cadre de vie, entamé avec la magistrale cycliste et piétonne vers la gare, sera poursuivi. Un projet tel que le tramway entraine un changement radical de l’aspect et des usages de l’espace public, on l’a vu partout où le tramway est arrivé. Mais il ne faut pas uniquement compter sur le cadre de vie, il faut aussi veiller à la vie, c’est-à-dire à tout ce qui contribue à la vitalité de votre quartier, dont vous avez raison de rappeler la richesse. Accessibilité garantie à tous, mixité des usages et des usagers, commerces et services de proximité, soutien à la vie associative, solidarités et respect des différences… Toutes ces composantes qui caractérisent votre quartier, -et lui forgent une image que nous considérons comme positive, et un peu « berlinoise »-, doivent être préservées. Nous y veillerons.
F.K. Ce quartier disposera d’un budget autonome pour l’amélioration de son cadre de vie de manière à éviter « une ville à 2 vitesses » avec des quartiers oubliés. Un dispositif d’écoute des acteurs et habitants du quartier à l’image de l’opération « dites-moi tout » sera mis en place pour définir les priorités en concertation avec les riverains.
A.J. Cette requalification devra, de manière prioritaire, prendre en compte les habitants, les piétons, les cyclistes (pistes). Certes ces boulevards sont des lieux de « passage » voire de transit pour beaucoup, ils doivent d’abord le rester pour les usagers des transports collectifs qui vont être de plus en plus présents. Cette requalification devra également s’accompagner d’une amélioration des conditions de vie des habitants : espaces publics, traversée, sécurité pour les enfants mais également les adultes…

La gendarmerie va en principe céder la Caserne Marcot (rue de Saâles), ce secteur pourrait ainsi fortement évoluer à court terme. Quelle est votre vision de l’avenir de ce site et quelle concertation proposez-vous ?
R.R. Le projet dit « Marcot Nord » est en cours de mise en œuvre pour la partie habitat. Le promoteur Altexia a déposé son dossier de permis de construire le 14 février, pour un projet dans la continuité de celui validé par les élus l’an passé. Le projet d’enseignement porté par les Compagnons du devoir est aujourd’hui dans l’attente de la stabilisation du financement de ce type de projets par l’Etat et donc du plan stratégique de développement et d’investissement des Compagnons du devoir. Nous escomptons une confirmation de la position des Compagnons vers la mi-2014. L’acquisition de la salle de sport à l’angle de la rue de Saales et du boulevard de Lyon par la Ville de Strasbourg est dans l’attente de la décision des Compagnons (pour confirmation du « bon » découpage foncier entre eux et la collectivité) et de finalisation de l’acte de vente (en cours). Par ailleurs, nous avons déjà entamé une information et une concertation sur l’évolution de ce site avec la présentation en conseil de quartier des grandes orientations pour la mutation de l’îlot en mai 2013, en amont de la modification du POS et l’approbation en novembre 2013 de  l’enquête publique dans le cadre de la modification n°36 du POS de Strasbourg.
F.K. Le réaménagement donnera lieu à une concertation. Avant chaque nouvelle construction, le cadre de vie autour sera défini d’abord ainsi que le stationnement.
A.J. Une partie de la caserne Marcot (Sud) devra servir de lieu de « relocalisation » des locaux des Compagnons du Devoir qui voient leurs activités croître. Le gymnase devra être maintenu dans sa fonction actuelle avec une ouverture aux habitants du quartier et aux associations. Plus généralement, le quartier de la Gare (dans son ensemble) devra faire l’objet d’un travail collectif et d’un débat public afin de formaliser une stratégie urbaine globale tenant compte des diversités, des fonctions et des situations complexes et différentes cohabitant dans le quartier.


Stationnement, circulation

Les modes doux, hormis dans la rue du Maire Kuss, ne sont guère valorisés dans le quartier, en particulier dans l’axe nord-sud (rue de Molsheim, boulevards de Nancy et Lyon…). Quelles mesures et quels aménagements favorables aux piétons et aux cyclistes préconisez-vous pour leur donner un vrai droit de cité, en toute sécurité ?
R.R. J’ai toujours dit qu’il était nécessaire de favoriser l’usage du vélo en ville en sécurisant les déplacements des cyclistes. Récemment, nous avons aménagé une voie bidirectionnelle sur le pont Pasteur pour séparer les flux des piétons et des cyclistes. Nous avons également mis en place un itinéraire Nord Sud sécurisé en parallèle  des boulevards qui se prolonge via la rue des Remparts jusqu’au carrefour Wodli. Je suis conscient que cette solution pourrait être optimisée pour assurer une desserte fine du quartier et je m’engage à profiter des projets d’infrastructure de transport pour améliorer la circulation des piétons et des cyclistes sur ces boulevards.
F.K. Nous écouterons les idées des acteurs, associations et habitants du quartier car ce sont eux qui le vivent au quotidien et dégagerons les priorités. Nous sommes pour une politique de transports et de circulation pragmatique. Nous nous engageons à développer les modes de transports doux sans chercher à punir ceux qui ont besoin de leur voiture. Chaque Strasbourgeois doit pouvoir trouver sa place en ville, selon ses contraintes et selon sa vie. Nous sommes pour une ville partagée qui vit et qui fonctionne avec tous et pour tous.
A.J. Une plus grande place pour les piétons, les cyclistes et des usagers des transports collectifs n’est possible que par une diminution de la place dédiée à la voiture. Nous sommes favorables à une diminution de la place de la voiture dans les espaces publics ; c’est la condition, notamment sur les boulevards, de définir des espaces sécurisés pour les cyclistes et les piétons. La construction du tram vers Koenigshoffen en constitue une bonne opportunité. C’est une question de choix politique qu’il convent de prendre même si c’est parfois à contre courant !

Il devient difficile pour les résidents de se garer dans le quartier, particulièrement Faubourg de Saverne, Bld Wilson, rue Wodli, et dans les rues autour de la place de la gare. Comptez-vous pérenniser le dispositif Résidéo et l’étendre au quartier gare pour permettre à ses habitants de se garer à tarif préférentiel dans le parking Sainte Marguerite (Petite France) notamment ?
R.R. Nous avons mis en place le dispositif Résidéo qui  permet aux habitants des quartiers du centre-ville d’obtenir un tarif préférentiel pour une place de parking en ouvrage à proximité de l’hypercentre. Cette facilité est accordée pour pallier les difficultés que rencontrent ces résidents pour se stationner sur la voirie. Il me semble important d’étendre ce dispositif à d’autres quartiers comme celui de la gare. Le parking de rattachement reste à déterminer en fonction des capacités des parkings existants.
F.K. Nous souhaitons créer des places de stationnement supplémentaires, au travers d’une large concertation. Nous construirons un grand parking de 2000 places sur le secteur de la Gare Basse dans le cadre du projet « STRASBOURG CONVERGENCES ». Ce parking aux portes du centre-ville à proximité directe de 3 lignes de tramway, de nombreuses ligne de bus, du TER, de ligne ferroviaire, du plus grand parking à vélo sécurisé de France permettra une intermodalité efficace entre la voiture et les modes de transports doux pour accéder au centre ou permettre l’usage facile d’autres modes de transports. Nous construirons 1000 places de proximité dans l’ensemble des quartiers de Strasbourg et à proximité de stations de tramway en concertation avec les habitants et les commerçants afin de redonner de la fluidité et du souffle à tous les quartiers. Si les acteurs et habitants du quartier décident de pérenniser le dispositif Résidéo et de l’étendre au quartier Gare, nous nous y engagerons.
A.J. Le dispositif Résidéo doit s’étendre au quartier Gare. Le taux de remplissage (actuellement médiocre) du Parking Petite France doit permettre une mise en place rapide de cette extension aux habitants du quartier Gare.


Environnement

Augmenterez-vous la végétalisation des espaces publics (places, rue, boulevards,...), notamment la nature dite « spontanée », et y soutiendrez-vous les initiatives de jardins partagés ?
R.R. Depuis 2008, notamment grâce à notre politique Zéro Pesticide, nous avons changé de regard sur la place de la nature en ville. Désormais, pour nous, toutes les formes de nature ont droit de cité à Strasbourg, dans tous ses quartiers : nature sauvage, nature jardinée, nature nourricière. Nous sommes résolus à en permettre l’émergence partout, y compris à l’occasion de projets d’infrastructures ou de construction (c’est l’objet de notre proposition d’un appel à projets pour des « bâtiments de nature »). Pour nous, il ne s’agit pas seulement de « végétaliser la ville » mais bien de faire de la nature, sous toutes ses formes, le fondement de l’urbanisme à venir. Dans cet esprit, nous sommes résolus à laisser émerger toutes les initiatives citoyennes visant à développer la ville en nature, comme nous l’avons fait depuis 2008 : gestion des pieds d’arbres, jardins partagés (14 ont été créés en 6 ans), potagers urbains collectifs, etc., et à en faciliter la concrétisation. C’est aussi l’objet de notre proposition de recenser les espaces possibles pour « potager la ville ».
F.K. ... priorité au cadre de vie, ces éléments font partie de notre programme. En dehors des espaces verts de proximité qui font de plus en plus défaut à Strasbourg, il est indispensable de réintroduire le végétal dans notre environnement car il constitue un enjeu écologique incontournable dans la lutte contre le changement climatique. Il faut remettre de la nature dans notre ville et notamment sur les toits et les murs de nos bâtiments pour plusieurs raisons. La végétalisation des façades permet ainsi une meilleure isolation des bâtiments. En captant la chaleur extérieure en période estivale, elle permet de rafraîchir les bâtiments et de faire rempart au froid en période hivernale. Ensuite, elle permet une bonne rétention des eaux pluviales qui ne ruissellent plus dans les rues et ensuite dans les circuits d’assainissement qu’elles saturent. La végétalisation a également des effets sur l’isolation phonique des bâtiments en absorbant les bruits extérieurs et en assourdissant les bruits aériens en particulier. Enfin, les toitures ou les façades végétales ont un effet non négligeable pour le développement de la biodiversité en offrant des lieux de vie ou de nourrissage pour toute une faune qui a aujourd’hui disparu de notre ville, faute d’y trouver un habitat accueillant.
A.J. Nous proposons l’installation de 300 jardins partagés dans les 6 prochaines années dont une partie devrait trouver "leur place" dans les quartiers de la Gare. Quant à la végétalisation, une proposition globale pourrait être faite sur le quartier à partir d’une stratégie en lien avec les habitants et les associations.

Seriez-vous prêt-e à étudier la transformation de toitures de bâtiments publics (comme par exemple la médiathèque Olympe de Gouges) en jardins maraîchers, comme cela se pratique dans d’autres villes ?
R.R. Oui. Le développement de la nature nourricière, dans le cadre d’une politique volontariste en matière d’alimentation, figure très clairement dans notre programme. Nous étudierons donc toutes les idées et initiatives qui s’inscriront dans cet objectif.
F.K. Oui si le coût n’est pas prohibitif, ou si le financement peut se faire avec des partenariats, de manière à ne pas augmenter la fiscalité des habitants.
A.J. Sauf contre-indication technique (portage), les jardins maraîchers doivent trouver leur place sur les toitures des équipements publics et mêmes privés.

Mise en place de la redevance incitative des ordures ménagères ?
R.R. La mise en place de la redevance incitative poursuit également cet objectif de réduction des volumes de déchets. Elle contribue au plan de prévention, dont elle complète les actions, parmi lesquelles il faut aussi situer la promotion de l’eau du robinet (carafes, baisse du prix du m3), qui doit permettre de réduire les bouteilles plastiques dans les poubelles. A terme, l’usager paiera en fonction du volume de déchets qu’il met dans le circuit de collecte et de traitement. La responsabilité de la collectivité est de lui proposer des solutions alternatives à la poubelle, pour certains des déchets valorisables, dont les déchets compostables qui représentent jusqu’à un quart des volumes jetés.
F.K. La mise en place de la redevance incitative sur les déchets ménagers est en principe prévue au cours du prochain mandat.
A.J. Les élus écologistes ont, dans certaines intercommunalités, mis en place des démarches appelées « pesée embarquée » et où la redevance est directement liée à la quantité de déchets produits par les ménages.

Comment imaginez-vous les sites de compostage collectif dans ce dispositif (passage d’une démarche volontaire à une démarche contrainte financièrement…) ?
R.R. La mise en place de composteurs collectifs a été engagée dans le cadre du plan de prévention des déchets, qui fixe l’objectif de baisser de 7% les volumes de déchets produits sur la CUS d’ici 2015. Il s’agit de sortir les déchets végétaux du circuit de collecte et de traitement, en donnant l’occasion aux usagers d’en faire du compost. L’apport de déchets végétaux à ces sites de compostage restera volontaire et gratuit. Le défi sera plutôt de multiplier suffisamment les sites de compostage pour répondre à la demande et d’assurer la bonne gestion de ces sites de compostage collectif (accueil, suivi et apport de matière carbonée).
F.K. Nous proposerons ce qui se fait déjà dans d’autres villes (plusieurs modèles et systèmes existent) et une concertation intelligente devra aboutir au choix final.
A.J. Concernant l’usage du compostage collectif, il est difficile d’agir sous la contrainte, mais plutôt de développer fortement le nombre et les plages d’ouverture des sites de compostage afin que tous les habitants soient à proximité d’un site. La ville pour sa part doit fournir le matériel, l’initiative des habitants étant essentiellement pour l’usage.

L’air du quartier gare est particulièrement pollué, notamment à cause de la circulation routière. Que prévoyez-vous pour réduire cette pollution, quels sont vos objectifs chiffrés ?
R.R. Sans nier la réalité des chiffres régulièrement fournis par l’ASPA, notamment dans ce secteur proche de l’A35, force est de constater que la pollution atmosphérique à Strasbourg s’améliore lentement, mais régulièrement depuis 20 ans. Cette amélioration est due, d’une part, à l’amélioration technologique des systèmes de motorisation et de chauffage et au renouvellement constant des parcs matériels en fonctionnement et, d’autre part, aux politiques publiques de transfert des modes de transport de la voiture aux modes collectifs, doux et actifs, telles qu’ils ont été mis en œuvre depuis les années 1990 à Strasbourg. Cependant, la situation reste préoccupante et doit continuer à nous mobiliser. Ainsi, le quartier sera directement concerné par deux grandes évolutions qui permettront de réduire sensiblement la pression de pollution due aux transports : l’arrivée programmée du tramway sur les boulevards et la requalification de l’A35 en boulevard urbain. Le premier projet réduira l’omniprésence de la voiture individuelle au profit des autres usages de l’espace ; le second bénéficiera à l’ensemble de notre agglomération, en coupant enfin ce ruban de pollution qui la traversait. Je ne peux m’engager sur des objectifs chiffrés à ce stade de ces projets. Les études à venir permettront de mieux mesurer leur impact sur la réduction de la pollution atmosphérique dans votre quartier.
F.K. Nous engagerons le GCO en priorité de manière à dégager l’A35 et par conséquent les boulevards autour de la gare ne constitueront plus l’autoroute bis quand l’A35 est saturée. Les automobilistes sont souvent très énervés dans ce secteur car ils utilisent les boulevards autour de la gare pour se substituer aux bouchons de l’A35, ce qui rend dangereux la cohabitation avec piétons et cyclistes notamment. Les boulevards autour de la gare ne doivent plus servir d’itinéraire bis, les habitants de ce quartier doivent pouvoir retrouver une sérénité et une vie paisible.
A.J. La diminution de la circulation automobile (et des camions) constitue le levier premier de la diminution de la pollution de l’air (et des enjeux de santé publique qui y sont liés). Cette diminution devra s’accompagner de la mise en place, sur la ville d’un opérateur de service public de livraison afin de réduire fortement les camions de livraisons et améliorer la desserte des commerces. Si le Grand Contournement Ouest ne constitue pas une réponse, les écologistes sont, plus que jamais favorables à la mise en oeuvre de la taxe « poids lourds » et d’une fiscalité égale entre le diesel et l’essence.

Quelle est votre position au sujet des trains de déchets nucléaires qui traversent le quartier gare (et d’autres…) ?
R.R. Je me suis régulièrement ému auprès des autorités de l’Etat du fait que le maire de Strasbourg était souvent le dernier averti par le passage de ces trains très dangereux dans sa ville ! Au-delà de ce défaut d’information, je m’alarme aussi régulièrement du fait que de tels trains puissent emprunter des itinéraires qui traversent des agglomérations comme la nôtre. Il faut donc que nous maintenions la pression sur les organisateurs de ces passages pour que leur choix d’itinéraires évite le plus possible les zones densément habitées comme Strasbourg et la plaine du Rhin. Quelles que soient nos positions sur l’énergie nucléaire ou sur les industries chimiques, la réalité est que ces activités génèrent des déchets ou des matériaux qu’il faut transporter. Les risques technologiques appellent des procédures particulières de gestion de ces risques, à l’instar de ce qui peut être prévu dans plan de prévention des risques technologiques (comme celui du port aux pétroles à la Robertsau). La bonne information des habitants et des riverains, trop souvent insuffisamment prise en considération, est en effet un facteur de meilleure maîtrise du risque.
F.K. Nous demanderons des déviations par des secteurs moins habités, mains nous ne pourrons pas nous substituer aux décisions des services centraux de l’Etat.
A.J. Quant aux trains de déchets nucléaires, les écologistes ont toujours demandé la transparence quant au passage de ces convois. Seule la sortie du nucléaire (et donc la transition énergétique) conduira à l’arrêt de ce type de convois effectivement dangereux pour les riverains (comme le démontre un accident arrivé en région parisienne à l’automne dernier).


Culture

Le quartier gare mérite son statut de « quartier d’art » avec tous les lieux culturels et artistiques qui s’y trouvent (le Kafteur, La laiterie, Taps gare, Friche Laiterie, Mamcs, Molodoï, la Semencerie, Musée Vodou…). Quel est votre projet culturel pour ce quartier (notamment pour tout le secteur autour de la Laiterie et rue des Remparts)
R.R. En effet, le quartier de la gare est un quartier dont l’identité repose aussi sur la culture,  et notamment les expressions artistiques les plus contemporaines. Nous encouragerons la multiplication d’expressions artistiques sur les espaces publics ouverts du quartier, comme sur le faubourg national par exemple.  Et nous valoriserons les initiatives prises par les associations comme par les entreprises pour renforcer le « caractère berlinois » du quartier gare.
F.K. Nous encouragerons les projets de culture, qui sont autant de liens entre les habitants, quelle que soit leur origine.
A.J. ... Nos propositions dans le domaine de la culture insistent fortement sur la priorité à donner aux lieux culturels de proximité, ceux favorisant l’émergence de nouvelles pratiques culturelles. Dans le cadre du futur PLU (Plan Local d’Urbanisme) qui sera élaboré pour 2016, la proposition a été de faire en sorte que dans les secteurs entre les boulevards (Nancy/Lyon mais également Wilson) et les voies de chemins de fer, les évolutions de fonction (comme le passage de certains entrepôts en logement) ne puissent se faire afin de préserver cette diversité de fonction et cette caractéristique du secteur dans le domaine culturel.

Que proposez-vous pour encourager davantage l’implication de tous les habitants du quartier dans ces lieux culturels et artistiques ?
R.R. Nous travaillerons avec les responsables des structures culturelles pour avoir  la plus grande ouverture possible aux habitants du quartier ; nous pensons à l’organisation de journées portes ouvertes, à des créneaux d’activités dédiés aux enfants scolarisés dans les écoles du quartier. Le fait de sortir l’expression artistique des murs contribuera naturellement à l’appropriation de l’art par le plus grand nombre d’habitants.
F.K. Il faut mettre en valeur toutes ces activités culturelles, et organiser une nouvelle forme de communication qui sera à définir ensemble pour faciliter l’adhésion de chacun.
A.J. Le quartier de la Gare « bénéficie » de nombreux lieux publics ; la mutualisation de ces lieux et leur ouverture sur le quartier et en direction d’associations diverses doit être faite.

Envisagez-vous d’étendre les horaires d’ouverture des équipements culturels publics, (médiathèque, musée…), par exemple en soirée et le week-end, pour en élargir et faciliter l’accès ?
R.R. C’est en effet une hypothèse qui est envisagée. Mais avec réalisme, car toute extension d’ouverture des horaires d’une médiathèque ou d’un musée engendre des coûts de fonctionnement importants. Nous imaginons très concrètement des actions particulières à des horaires décalés, cela dans une logique événementielle, et donc exceptionnelle, destinée prioritairement  à l’élargissement des publics.
F.K. Nous proposons de réfléchir à l’ouverture, en concertation avec les personnels, des bibliothèques le soir ou le week-end, par roulement sur les différents sites. Par ailleurs, nous souhaitons rendre gratuits les transports en commun et les Musées le dimanche afin que les Strasbourgeois puissent redécouvrir leur ville en famille et profiter des collections de nos Musées.

La rénovation du barrage Vauban, les expositions fréquentes qui l’occupent ainsi que le festival « Mon Voisin cet artiste » début septembre, ont contribué à redonner vie à la Place Arp. Envisagez-vous d’équiper cette place pour permettre d’y accueillir des événements festifs et culturels toute l’année (raccordement électrique, point d’eau…) ? Si oui, est-ce envisageable à très court terme après les élections, d’ici l’été ?
R.R. Il est vrai que tout cet espace géographique revit avec vigueur depuis la réouverture du barrage Vauban ; la place Arp va devenir un véritable pôle d’animation de la ville, avec les caractéristiques qui sont les siennes : la proximité de l’eau, du barrage Vauban, du MAMCS, et de l’ENA. Nous souhaitons thématiser les animations festives et culturelles de cette place, en fonction de son identité et de son voisinage. Elle sera équipée des moyens logistiques nécessaires pour cela.
F.K. Dans la mesure où cet espace peut servir de cadre à des animations, constituer un pôle d’attractivité et que les riverains adhérent à cette option, il est pertinent de l’aménager. Si des projets sont proposés pour les mois à venir, nous les étudierons au cas par cas et ils pourront rapidement être mis en œuvre. Les habitants du quartier doivent réellement s’approprier cet espace qu’ils doivent partager avec les très nombreux visiteurs du Musée d’Art Moderne et du Barrage Vauban. C’est un trait d’union entre l’histoire de notre ville et la modernité de son avenir. C’est un potentiel qu’il faut exploiter.
A.J. Effectivement cette place doit être équipée afin d’accueillir des évènements... et une installation provisoire afin de tester les fonctionnalités peut être faite dès avant l’été 2014.


Démocratie locale

A propos des outils de démocratie locale, notamment des Conseils de quartier : que prévoyez-vous d'améliorer en ce qui concerne la représentativité des conseils (âges, origines, CSP), leur fonctionnement et surtout la prise en compte réelle de leurs réflexions et de leurs propositions ?
R.R. Le développement du dialogue avec les citoyens, premier engagement de mon équipe, est basé sur deux postulats : écouter les Strasbourgeois et surtout favoriser des lieux de débats indépendants du politique. Ces lieux ont été initiés depuis 2008 avec les conseils de quartier, les ateliers de projet, l’atelier urbain, les ateliers territoriaux de partenaires. 3000 réunions se sont tenues depuis 2008 pour fabriquer des décisions nourries de l’expertise d’usage des citoyens. Les Conseils de quartier ont été un élément essentiel du dispositif de démocratie locale à Strasbourg. Nous poursuivrons cette dynamique de concertation et de co-construction et nous irons plus loin. Les conseils de quartier pourront intervenir plus en amont des dossiers pour apporter des avis votés en conseil municipal et qui enrichiront la décision publique. Les résultats des concertations seront plus visibles. Nous investirons davantage les nouvelles technologies numériques pour développer les échanges d’informations et d’avis et toucher un plus grand nombre d’habitants.
F.K. Nous chercherons à donner davantage la parole aux conseils de quartiers et ateliers de projets, qui seront une force de propositions pour le Conseil Municipal. Nous augmenterons déjà le nombre de Conseils pour les faire coïncider aux bassins de vie de notre ville. Ensuite, pour qu’un projet puisse susciter l’adhésion des habitants, il faut qu’il corresponde à leurs attentes. Il faut donc les associer très en amont, dans toute leur diversité, pour que le projet final ait déjà pris en compte leurs remarques.

Pensez-vous les compléter par des lieux et des moments de concertation plus ouverts où l'ensemble des habitants et usagers pourraient exprimer leurs points de vue ?
R.R. Les conseils de quartier pourraient accueillir un plus grand nombre d’habitants alors que le tirage au sort et les trois collèges pourront être maintenus. Et cela même si cette instance ne vise pas forcément à une représentativité exhaustive. En effet c’est bien la diversité des avis exprimés qui fonde sa légitimité. Les conseils de quartier pourront également avoir un rôle plus large d’animation du débat public au sein du quartier. Dans cet esprit il conviendra d’étudier la création d’un lieu visible, participatif, accueillant les habitants et leur offrant une information sur les projets et la possibilité de participer. Notre horizon est aussi celui d’une participation qui repose sur le pouvoir d’agir des citoyens, c'est-à-dire leur capacité d’initiatives. La parole des habitants doit être prise en compte, non seulement sur l’aménagement de l’espace public, mais aussi sur l’ensemble des sujets qui touchent à leur quotidien, santé, culture, propreté, énergie…
F.K. Notre projet prévoit l’auto-saisine du Conseil Municipal dès 5000 signatures. Des espaces seront aussi réservés sur le site internet de la Ville pour favoriser l’e-démocratie.
A.J. Nous proposons, à l’échelle de chaque quartier l’élaboration d’un agenda 21 afin de déterminer une « stratégie » d’avenir avec les habitants et les usagers. Cette démarche est d’autant plus importante que le quartier de la Gare est disparate, exerce des fonctions très diverses, regroupe des fonctionnalités complexes et prend en compte des résidents, des passantes et des « usagers » des différents services publics, associatifs ou privés. C’est donc un véritable « projet » de quartier avec cette multiplicité de fonction qui doit être élaboré.


« Vivre ensemble »

Comment maintenir et développer positivement la mixité sociale, richesse essentielle de ce quartier ?
R.R. Le « vivre ensemble » dépend, au premier chef, des citoyens, c’est-à-dire de chacune et chacun d’entre nous. L’attention aux autres et l’entre-aide, le sens de la collectivité et de l’intérêt général, la qualité des relations de voisinage, le respect des différences… ne se décrètent pas. Les partenaires « institutionnels » ou les « corps intermédiaires », tels qu’une association comme la vôtre, ont très évidemment un rôle à jouer pour améliorer ce « vivre ensemble ». Par ses initiatives et ses actions dans et pour le quartier, l’AHQG y contribue grandement et la Municipalité considère son rôle avec beaucoup d’intérêt et de respect.  Je pense que la collectivité, quant à elle, doit, à travers ses diverses politiques, créer les conditions du « vivre ensemble ». Pour nous, cela passe d’abord par la concrétisation d’un objectif de mixité urbaine, qui vise à rendre la ville accessible à tous dans tous les quartiers. Concrètement, il s’agit de promouvoir un habitat mixte, qui favorise une diversité des offres de logement dans le quartier ; de veiller à ce que les habitants trouvent en proximité les services dont ils ont besoin ; de mieux partager l’espace public, trop souvent monopolisé par une seule fonction ou usage ; de soutenir la vie associative dans ses projets au service des habitants et de leur mieux-vivre ; de déployer une vision et des politiques inclusives vers nos concitoyens les plus fragiles et les plus démunis ; d’intensifier le dialogue public et de développer la parole citoyenne ; au final, de faire en sorte que chacune et chacun se sente légitime dans la cité, respecté dans ses choix de vie et partie prenante de la ville. Je crois qu’au-delà des réponses « techniques » à des questions concrètes touchant au quotidien de nos concitoyens, nos politiques publiques doivent aussi, -et peut-être au premier chef-, être déterminées et choisies en fonction de leur capacité à contribuer à refaire société. Vous avez raison de souligner que le quartier Gare recèle encore tous les ingrédients pour réussir cela. Notre Municipalité en est consciente et s’attachera à le préserver.
F.K. Dans toutes les grandes villes, les quartiers situés autour de la Gare sont toujours des secteurs où règne une grande mixité. Ce peut parfois être une contrainte mais c’est surtout une chance sur laquelle nous devons nous appuyer pour rendre le quartier plus attractif et ne pas le cantonner à un lieu de passage. L’intermodalité vaut pour les transports mais aussi pour la population. Nous voulons fluidifier la ville pour les transports, il faut aussi fluidifier les rapports entre les habitants. Il faut donc provoquer des rencontres, favoriser les lieux où le vivre ensemble peut s’exprimer concrètement. Cela ne se décrète pas, cela se travaille, en concertation avec les associations, les habitants, les forces vives… par des animations ponctuelles, par une écoute permanente… Au-delà de l’urbanisme et de la circulation, le quartier Gare a avant tout besoin d’un projet humain.

Le quartier-gare ne dispose pas d'un lieu central de rencontre et de réunion pour les associations, d'un espace où les habitants puissent échanger des informations et monter des projets collectifs...
A.J. C’est l’élaboration du « projet de quartier » abordé plus haut qui permettra de déterminer l’opportunité d’un ou de lieux de rencontre sur le territoire. La diversité des fonctions et les fonctionnements différenciés entre le secteur proche de la place de Haguenau et de la rue de Saales rend nécessaire cette approche globale.

Comment envisagez-vous de répondre à ce besoin, à cette sollicitation, sous quelle forme et quelles modalités ?
R.R. Il n’existe pas à mon sens de solution prête à l’emploi. Je pense que ce besoin doit être satisfait, sous une forme qui convienne bien sûr aux associations du quartier. La solution doit être trouvée, en tenant compte des lieux existants, des possibilités de locaux disponibles ou à créer et en réfléchissant à une forme d’usage qui soit mutualisée et optimisée.
F.K. Dans le projet « Convergences », situé à l’arrière-gare, des espaces pourront être dévolus à ces rencontres. Il y a aura également un nouvel espace vert où des animations pourrons être développées. Le quartier sera ouvert sur les quartiers de Cronenbourg et Koenigshoffen et des choses pourront être menées en commun. Enfin, nous pensons que les bâtiments publics, comme les écoles ou certains sites culturels doivent s’ouvrir à la population, sans contraindre leurs utilisateurs réguliers, et offrir ainsi de belles opportunités.

Le restaurant Universitaire Pasteur a fermé alors qu’il était largement fréquenté et qu’il avait en outre une grande utilité sociale dans le quartier. Il semblerait que son propriétaire, à savoir le CROUS, cherche à vendre ce patrimoine immobilier. Seriez-vous favorable à une maîtrise de ce patrimoine par la Ville et avec quels objectifs ?
R.R. Comme beaucoup, j’ai regretté la fermeture de ce restaurant universitaire. Ce patrimoine est désormais disponible et effectivement la Ville doit réfléchir à en garder un usage qui serve le quartier et ses habitants. Un tel usage doit être imaginé à partir des besoins du quartier et en concertation avec les habitants et les associations. Si un projet intéressant et utile (vous parlez plus haut d’une sorte de « maison des associations du quartier gare », par exemple) devait se profiler et présenter un réel intérêt, la Ville est prête à prendre ses responsabilités pour en faciliter la concrétisation, y compris en acquérant le lieu, dans la limite de la disponibilité des moyens à mobiliser.
F.K. Avant d’investir de l’argent public dans l’achat d’un bâtiment, il faut avoir un projet qui lui est affecté et qu’il réponde à un besoin. Si les habitants et les forces vives du quartier ont une attente particulière, compatible avec les capacités de la Ville à y répondre, alors tout est envisageable.
A.J. Le CROUS, c'est-à-dire l’Etat est aujourd’hui encore propriétaire de ces locaux de l’ancien RU Pasteur. L’avenir de ce patrimoine se devra de prendre en compte les orientations du Projet de Quartier quand à sa destination future. En tout état de cause, le désengagement actuel du CROUS sur la restauration universitaire de qualité n’est pas acceptable. Cet espace doit rester sur l’emprise d’un usage public.

Rue des Remparts règne comme une atmosphère de « village des solidarités » (Restos du cœur, CHRS, Horizon amitié, Espace 16…), qu’il nous paraît nécessaire de conserver. Quels sont vos projets sur ce secteur et surtout comptez-vous maintenir les différentes structures sociales qui font partie intégrante du quartier gare ?
R.R. Il n’y a absolument aucune raison pour que les structures sociales présentes dans votre quartier n’y demeurent pas. Ces structures restent malheureusement indispensables, compte tenu des besoins croissants. Nous n’avons pas, pour l’heure, de projets précis rue des Remparts, à l’exception des réflexions que nous avons entamées avec les Restos du Cœur au sujet de l’avenir de La Fringale. Celle-ci s’avère, en effet, trop petite et inadaptée et sera rénovée. Cette réflexion sur La Fringale est menée dans un cadre plus global et large, qui est celui d’une meilleure organisation de l’aide alimentaire d’urgence à Strasbourg, en concertation avec tous les acteurs concernés (Restos du Cœur, Abribus, Secours populaire, Croix Rouge, etc.).Nous recherchons par ailleurs, avec les Restos du Cœur et Abribus, un lieu d’arrêt de leur bus de distribution de repas chauds, dans le quartier Gare.
F.K. « Strasbourg Convergences » est appelé à devenir le nouveau quartier d’attractivité de Strasbourg dans le secteur de la Gare basse. Un projet compétitif et attractif à l’échelle européenne tourné vers l’emploi, la création, le développement durable. « STRASBOURG CONVERGENCES » c’est la convergence du Centre-Ville et du Quartier Gare avec les quartiers Ouest : Koenigshoffen, Cronenbourg et Hautepierre autour d’un lieu de vie et de rencontre; c’est la convergence des moyens de transport: tramway, bus, TGV, Avion (moins de 10min d’Entzheim en TER), voiture; c’est la convergence d’un quartier d’affaire attractif et compétitif à l’échelle européenne, tourné vers l’emploi, avec un lieu de création, de vie et de rencontre écologiquement responsable. Dans ce cadre, il sera nécessaire de réfléchir en lien étroit avec les structures sociales implantées sur ce secteur à leur localisation. Si l’idée de « village des Solidarités » est un concept existant, rien n’empêche de réfléchir à une éventuelle relocalisation ou alors à leur maintien sur le site dans des conditions à définir. Mais la condition indispensable à ce dialogue sur leur localisation demeure bien entendu le fait qu’elles puissent exercer avec la même qualité de service les prestations qu’elles fournissent à des publics qui sont fragiles.
A.J. Sur ce secteur, cohabitent harmonieusement de nombreuses structures pour des publics très divers et souvent en grande exclusion avec des structures culturelles comme le Bastion et ses Ateliers d’artistes ou l’Imprimerie Papier Gâchette. Des relations se sont déjà tissées progressivement entre elles par le hasard de rencontres individuelles. A partir de là, et dans une logique de projet émanant des acteurs de terrain, des dynamiques d’action pourront structurer le secteur : des envies et un grand potentiel existent ; le rôle de la municipalité est donc de les soutenir dans la durée.

Le quartier gare compte beaucoup d’immeubles et de logements anciens, dont certains sont peu entretenus fautes de moyen ou d’intérêts des propriétaires. Quelles mesures proposez-vous pour réhabiliter les logements anciens du quartier, privés et publics et pour résorber les plus indignes ?
R.R. Dans le cadre du plan local de l’habitat (PLH), nous avons pu mettre en place une opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH) « Copropriétés dégradées », qui a permis de dégager de nouvelles aides techniques et financières pour 5 copropriétés en grandes difficultés, dans des immeubles collectifs importants. Ces moyens restent peu utilisés par les copropriétés visées, si l’on y met pas l’effort d’animation et d’assistance techniques pour les aider à monter les dossiers. Cette expérience en cours doit nous aider à réfléchir à des dispositifs adaptés aux plus petites (co)propriétés. S’agissant des propriétés publiques qui sont dans le patrimoine municipal, je suis résolu à renforcer notre politique de remise sur le marché immobilier des éléments de ce patrimoine qui ne seraient pas strictement utiles aux usages municipaux. Le patrimoine immobilier municipal n’a pas vocation à être stocké ou « thésaurisé » ; une partie doit contribuer à la résorption des besoins de logements.
F.K. L’isolation/rénovation thermique est un axe prioritaire de notre politique de logement en complément à la construction de nouveaux logements car elle répond à plusieurs objectifs :
- L’objectif environnemental d’une ville durable de réduction de la consommation d’énergie à grande échelle
- L’objectif économique de réduction de la lourde facture énergétique qui pèse sur les ménages en temps de crise. La maîtrise de la dépense et l’efficacité énergétique peuvent également avoir un impact positif sur l’accession à la propriété.
- Un effet levier pour inciter à la remise en état du parc privé de logements à partir de l’incitation à la rénovation et à l’isolation thermique.
Il y aura une double aide de la Ville aux particuliers pour la rénovation/isolation thermique des logements : le développement et la simplification des dispositifs d’aide financière aux travaux et une aide d’accompagnement/expertise dans les démarches et études préalables aux travaux mais aussi en aval pour un usage optimal des équipements d’économie d’énergie. La Ville et la CUS mèneront également une politique d’information pour inciter les propriétaires à l’isolation thermique. Enfin, lancer le grand chantier de la rénovation thermique des logements aura un impact positif pour les entreprises et l’emploi local.

A.J. Cette réhabilitation des logements anciens du quartier, privés et publics, et la résorption de 100 % de l’habitat indigne requièrent une véritable stratégie sur l’ensemble du quartier, élaborée dans le dialogue et la concertation avec les propriétaires concernés (bailleurs publics et privés, copropriétés) et la mise en place de moyens financiers et d’outils de planification. Les locataires seront associés très étroitement à l’ensemble de la démarche.


Lire l'article (version plus synthétique de ces réponses intégrales) sur : http://www.rue89strasbourg.com/index.php/2014/03/17/local/municipales-les-promesses-des-candidats-lassociation-du-quartier-gare/


Info du 17/03/2014

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